Wall Street: des craintes toujours présentes avant la Fed
information fournie par Cercle Finance 06/05/2025 à 15:17
Une demi-heure environ avant le coup d'envoi des échanges, les 'futures' sur les principaux indices new-yorkais reculent de 0,7% à 1,1%, annonçant un début de séance dans le rouge.
Le Federal Open Market Committee (FOMC) de la banque centrale américaine doit entamer ses débats ce matin, mais ne présentera ses conclusions que dans l'après-midi de demain.
Si tout assouplissement monétaire semble exclu, les investisseurs seront à l'affût de tout indice les renseignant sur la probabilité d'une nouvelle baisse de taux dans les mois qui viennent.
Quoiqu'il en soit, Wall Street semble actuellement vouloir marquer une pause suite au puissant mouvement haussier amorcé ces dernières semaines.
Le S&P 500 a désormais effacé la totalité des pertes qu'il avait essuyées suite aux annonces du 'Liberation Day', une hausse tellement rapide qu'elle fait craindre à certains un nouvel accès de faiblesse en devenir.
'Le vif redressement des marchés d'actions au cours des deux dernières semaines est typique d'un rebond dans un marché baissier ('bear market rally')', juge Peter Oppenheimer, stratège chez Goldman Sachs.
'Si les annonces sur les droits de douane sont rapidement annulées, sans dommage durable sur l'économie, alors le potentiel baissier pourrait s'avérer limité', explique l'analyste.
'Malgré cela, aux niveaux de valorisation actuels, nous pensons aussi que le potentiel de hausse reste limité', conclut-il.
Les équipes de Goldman ne sont pas les seules à estimer que les marchés se sont emballés un peu vite et qu'une certaine prudence se justifie sur le court terme.
Pour Scott Chronert, le récent 'rally' observé à Wall Street ressemble surtout à un soupir de soulagement.
'Pour l'instant, les craintes sur les fondamentaux et l'économie ont été repoussées, pas apaisées', souligne-t-il.
D'autres professionnels se montrent plus optimistes, considérant que le récent rebond des marchés est une bonne nouvelle, dans la mesure où une correction boursière aurait renforcé les risques de récession.
'Il s'agit d'un facteur positif d'un point de vue économique, dans la mesure où ce redressement signifie qu'il est peu probable qu'on subisse l'effet richesse négatif et le resserrement des conditions financières qui suivent généralement une correction', se félicite Henry Allen, chez Deutsche Bank.
L'analyste indique que la situation actuelle lui rappelle celle de l'été dernier, lorsque les marchés s'inquiétaient d'un éventuel retournement de l'économie, ce qui avait forcé la Fed à baisser ses taux, avant que les craintes d'une récession se dissipent finalement.
Sur le front des indicateurs, le déficit commercial s'est accru à 140,5 milliards de dollars en mars, contre 123,2 milliards le mois précédent sous l'effet d'une augmentation de 4,4% des importations alors que les exportations sont restées quasi-inchangées.
Sur le marché des obligations, le 10 ans américain perd 1,5 point de base sous 4,33%, ce qui montre que les investisseurs n'excluent pas un ton plus accommodant demain lors des annonces de la Fed.
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